Accueil> Un geste pour la mer>Association Hô-üt, au chevet des tortues marines en Nouvelle-Calédonie Association Hô-üt, au chevet des tortues marines en Nouvelle-Calédonie Retour vers « les actualités » Article publié le 09/03/2020 L’association Hô-üt est basée à Touho, en Nouvelle Calédonie, depuis 2013 elle est en charge de préserver cette zone qui fait partie du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’Unesco depuis 2008. Cet article a été rédigé suite aux échanges avec Amaury Durbano, animateur au sein de l’association. Les équipes de l’association Hô-üt organisent régulièrement des nettoyages de plage en y associant les habitants. Ce travail est absolument fondamental car les plages de cette région sont appréciées des tortues marines qui viennent y déposer leurs œufs. C’est notamment le cas sur la plage de Kokingone et l’îlot Hô-üt. Les tortues sont également fréquentes sur les zones d’herbiers denses autour des îlots. Les membres de l’association Hô-üt réalisent des suivis annuels des sites de pontes. Au delà de l’ingestion ou l'enchevêtrement causés par les plastiques, les tortues marines sont soumises à de nombreuses pressions, naturelles et humaines : prédation (chiens, rats, oiseaux marins), pêche et prélèvement d’œufs, pollutions, dégradation des habitats, diminutions des ressources alimentaires, collision et captures accidentelles, ou encore dérangement intentionnel … En Nouvelle-Calédonie, les tortues marines font partie des espèces protégées. Leur pêche est donc interdite sauf dérogation pour certains événement coutumiers. Concernant les pollutions, il y a des progrès à faire au niveau de la gestion des déchets. Sur la commune de Touho, le seul déchet trié à ce jour est la canette aluminium. Tout le reste est envoyé au centre d’enfouissement de Touho, un premier en bord de mangrove vient tout juste d’être « réhabilité ». Depuis 2018, l’association Hô-üt a acquis une machine broyeuse de verre pour collecter le verre et le re-valoriser sous forme de sable. De plus les sacs poubelles (verts : tout-venant ; bleus : canette) sont payants sinon ils ne sont pas ramassés. La conséquence de ce système est fâcheuse : il existe encore de nombreuses décharges sauvages dans la région qui après avoir polluées les sols, finiront par polluer les eaux du lagon. Au delà des actions de terrain, l’association réalise des sessions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement auprès des scolaires et des habitants de la Province Nord. L’association veille au respect de la faune et la flore et accompagne les acteurs locaux pour favoriser un tourisme durable. L’association a mis en place une pépinière de palétuviers, un sentier pédagogique et travaille sur la thématique de la restauration forestière. Le reboisement et la restauration des mangroves sont des moyens efficaces qui contribuent à maintenir une qualité de l’eau acceptable et permettent de protéger la “pouponnière” de poissons juvéniles. La santé de cet habitat clé est donc propice à la survie des récifs coralliens de cette région. C’est aussi une barrière naturelle contre les phénomènes climatiques extrêmes engendrés par le réchauffement climatique. Partager cet article: Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer à un amiCopy to clipboard Poursuivez votre lecture Projet Sentinelle : 1,2 tonne de déchets ramassés en apnée dans le Parc des Calanques 21.11.2024 Lire la suite Les larmes de sirènes : un enjeu écologique majeur 14.11.2024 Lire la suite Heol expedition, au service de la science 08.10.2024 Lire la suite Voir toutes les actualités