Accueil> Pollution plastique>Nager contre la pollution plastique en Méditerranée, l’engagement de Nicolas Costa de Cap Océans Nager contre la pollution plastique en Méditerranée, l’engagement de Nicolas Costa de Cap Océans Retour vers « les actualités » Article publié le 07/02/2024 En marge des Jeux Olympiques 2024, se tiendra un exploit sportif engagé. Nicolas Costa, lauréat du prix Fondation de la Mer au Festival des aventuriers de la Mer, s’élancera en août prochain pour rejoindre à la nage la Corse depuis le continent, afin de sensibiliser et d’agir contre la pollution plastique. Il nagera à raison de 8 heures par jour, organisé en séquences de deux heures d’effort, deux heures de repos, pendant près de 10 jours. Un défi sportif mûrement réfléchi et préparé, doublé d’une dimension scientifique puisque Nicolas Costa sera accompagné d’un voilier et d’une équipe qui réalisera des échantillonnages, en vue de contribuer à la mesure de la pollution plastique en Méditerranée. Nager en eaux libres et s’engager pour la bonne santé du milieu marin, sont deux faces d’une même pièce pour Nicolas. Cet engagement est né en 2013 lorsque le sportif Laurent Demola lui propose de l’accompagner pour une traversée en relais reliant Calcatoggio, dans la région ajaccienne, à Cassis. Une première expérience en pleine mer à la rencontre de dauphins qui l’émerveille. Mais dans le même temps, à plusieurs miles des côtes, il se heurte à des jouets en plastique ou à un bac de congélateur. Un électrochoc pour ce passionné de nature. De retour en Occitanie, Nicolas décide alors de créer Cap Océans, association visant à préserver l’environnement marin par des collectes sur des plages, mais aussi en rivières. Parmi les rendez-vous phares de l’association, il y a le nettoyage des Gorges de l’Hérault chaque été pour 4 à 5 collectes sur la saison. La traversée de 2024 ne sera donc pas le premier défi de ce sportif aguerri. En 2017, il retrouvait la Méditerranée pour réaliser un tour de Corse à la nage : 500 kilomètres parcourus en 3 semaines Ces différents engagements seraient impossibles sans un travail d’équipe. Pour cela, Nicolas est accompagné d’une dizaine de personnes ; kiné, vidéastes, coach sportif, mais aussi de scientifiques. Ils préparent ensemble ce projet depuis plus d’un an et demi. La Fondation de la Mer soutient Cap Océans et l'aventure de 2024, ce qui, selon Nicolas, a apporté "de la visibilité et de la légitimité au projet ». Le projet de cet été est notamment de mettre en lumière la pollution « invisible » des micro et nano-plastiques, issue par exemple des microfibres de nos vêtements synthétiques libérés lors de leur passage à la machine à laver. "Quand on nage, on peut s’apercevoir qu'entre 1 et 2 mètres en-dessous de la surface de l'eau, il y a énormément de particules de plastique ». Fibres microscopiques capturées par des filtres pour machines à laver pendant l'étude mené par l'université de Plymouth | crédit université de Plymouth En fibres naturelles ou synthétiques, nos vêtements polluent nos mers et océans en libérant des microfibres, qui transitent ensuite via les eaux usées, avant d’atterrir dans les fonds marins. D’après la Fondation Ellen Mc Arthur, la quantité cumulée de microfibres entrant dans l’Océan entre 2015 et 2050 pourrait dépasser les 22 millions de tonnes. Partager cet article: Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer à un amiCopy to clipboard Poursuivez votre lecture Projet Sentinelle : 1,2 tonne de déchets ramassés en apnée dans le Parc des Calanques 21.11.2024 Lire la suite Les larmes de sirènes : un enjeu écologique majeur 14.11.2024 Lire la suite Heol expedition, au service de la science 08.10.2024 Lire la suite Voir toutes les actualités