Moorea Biodiversité

                            MOOREA BIODIVERSITE


Protéger la biodiversité sur Moorea, c’est en premier lieu ne pas polluer et contribuer aux ramassages de déchets accumulés dans la nature. C’est une première démarche qui permet la visibilité d’un engagement écocitoyen.
Il est nécessaire ensuite, et c’est plus difficile, de débarrasser les forêts naturelles des Espèces Exotiques Envahissantes Végétales, EEEV, introduites par l’Homme pour protéger la résilience de nos forêts naturelles, permettre la reconstitution des habitats d’espèces indigènes et endémiques en voie de disparition comme certains oiseaux et gastéropodes.
Le gage du renouvellement de l’engagement du plus grand nombre passe par l’information du public, plus particulièrement en milieu scolaire.

Protéger, restaurer, informer



Les espaces naturels de Moorea sont fortement impactés par le développement les EEEV introduites volontairement ou non par les activités humaines. Ces atteintes graves ont des conséquences immédiates sur la pérennité des sols aquifères (qui retiennent l’eau et alimentent nos robinets), sur l’érosion des sols, la désertification des sous-bois et la dégradation des eaux lagonaires (boues dans le lagon, baisse du taux de survie des juvéniles et donc des ressources halieutiques)
La problématique environnementale prioritaire : les EEEV. Principalement le Miconia Calvescens, présent sur plus de 30% des forêts naturelles ( elles forment environ 80% de la superficie de Moorea). A terme, la végétation des vallées naturelles de notre île ressembleront à ce que l’on peut déjà observer sur l’île de Tahiti, voisine de Moorea à 17km : des forêts de Miconias Calvescens et de Tulipiers du Gabon sur un sol raviné par les pluies, où plus aucune fougère ne pousse, aucun arbuste ou arbre autre qu’invasif ne peut se développer.
Les espèces endémiques aux Îles de la Société, les espèces indigènes introduites par les premiers polynésiens pour leur intérêt usuel (nourriture, phytothérapie, outils, vêtements) disparaissent peu à peu, certains sont en voie d’extinction. La nidification et la reproduction des oiseaux indigènes sont aussi menacées. La Rousserolle de Moorea, endémique de notre île, est en danger critique d’extinction.

Fondée en Septembre 2016 par 7 jeunes habitants de Moorea dont 4 anciens étudiants du Lycée Agricole ‘Opunohu, et un botaniste spécialiste des forêts polynésiennes, elle compte 230 adhérents en 2024. Plus de 200 stagiaires, chaque année depuis 2019, bénéficient d’une formation à la protection de la biodiversité (scolaires, collèges-lycée agricole-centre de formation professionelle, associations, groupe de randonneurs, centres aérés…). Moorea Biodiversité produit régulièrement des livrets pédagogiques concernant l’histoire de la biodiversité à Moorea pour des publics ciblés.

COMBATTRE LES INVASIVES


Chaque semaine, une sortie publique de lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes Végétales est organisée dans les forêts naturelles de la caldeira de ‘Opunohu. Leur régularité est le gage de l’importance accordée à cette lutte. Les lieux sont repérés, cartographiés, afin d’organiser des actions pertinentes et réaliser une progression rationnelle. Environ 460 hectares de zones prioritaires ont été repérées, des zones de biodiversité riche avec un taux d’invasion par le Miconia calvescens (le “cancer vert”) supérieur à 3000 pieds adultes à l’hectare. En janvier 2024, 92,5% de ces zones ont été traités. Les données sur l’état de la biodiversité concernée sont actualisées et font l’objet de rapports internes et externes transmises aux administrations en charge (Direction de l’Environnement, Direction de l’Agriculture, Commune de Moorea-Maiao).
Ponctuellement, grâce au réseau associatif dans lequel MooreaBiodiversité s’inscrit, nous initions des actions de lutte contre les EEEV avec des groupes de randonneurs, des clubs sportifs, des familles pendant les vacances scolaires…

RESTAURER LA BIODIVERSITE


Le repeuplement de la forêt débarrassée des EEEV est une priorité si l’on veut éviter une nouvelle colonisation des lieux par ces mêmes invasives.Le travail de concertation avec la Direction de l’Agriculture de Moorea a permis d’initier un programme pilote de restauration sur une parcelle de 15hectares du Domaine public de ‘Opunohu. “Le Sentier des Guetteurs”, espace de découvertes et de loisirs situé derrière l’écomusée, Te Fare Natura, permet de transmettre les stratégies de restauration, d’activer la transmission des savoirs botaniques, de disposer d’un lieu ouvert de forêt parcouru de sentiers découvrant des points de vue remarquables à 360° sur la caldeira de l’île et sur la passe de ‘Opunohu.

INFORMER POUR MIEUX PROTÉGER


Un minimum de connaissances est nécessaire pour comprendre. Il est nécessaire de transmettre au public les bases de la biodiversité. Quelle est l’histoire de la flore sur notre île ? Quelles transformations a-t-elle subies ? Parmi ces transformations, lesquelles ont été dommageables à l’équilibre de la flore et de la faune ? Quelles sont celles sur lesquelles il est urgent d’intervenir dans notre propre intérêt (problème de la ressource en eau domestique par exemple) ? Quel avenir pour la biodiversité de notre île si nous n’agissons pas ? Tant dans les interventions pédagogiques en milieu scolaire, que dans les actions sur le terrain, MooreaBiodiversité doit informer et former pour pérenniser l’engagement de l’ensemble de la population en faveur de la biodiversité.
La participation de l’association aux émissions télévisuelles, ses conférences régulières (Fête de la Science, Salon du livre…), les articles de presse qui lui sont consacrées et son activité sur les réseaux via sa Page Facebook et sa chaîne Youtube permettent le rayonnement de ses actions et favorisent une synergie sur l’ensemble du Territoire polynésien.

ADAPTER AU PUBLIC LA TRANSMISSION DES CONNAISSANCES


L’efficacité d’une transmission se mesure à son adaptation au public ; il s’agit d’un échange qui permet à chacun d’intégrer la connaissance.
En milieu scolaire, chaque intervention évalue non seulement au niveau de la classe mais aussi à la matière enseignée par le professeur qui nous accueille. Nous parlerons de la spécificité d’un dessin botanique, formes végétales, silhouettes d’arbre, symétrie de motifs, dans une classe d’arts plastiques… Pour une classe de 6ème en mathématiques, les rapports de nos actions hebdomadaires serviront d’introduction au métrage de surface, de pourcentage en taux d’invasion, de conversions m2/ha etc… En classe de 3ème par la description de nos relevés GPS sur carte, axes et coordonnées seront détaillés… Une classe de BTS sera interpellée sur ses connaissances phyto-techniques, ses capacités à formuler des propositions sur l’écologie des problèmes en amont et en aval, etc…
Le but étant, en sus de parler de biodiversité, de démontrer que les savoirs acquis en classe sont appliqués au quotidien.
S’adresser à tout les âges, y compris chez les plus petits, permet de recentrer les enfants dans leur milieu naturel proche : comment la nature fonctionne, comment elle se reproduit, grandit, comment l’enfant, petite partie de cette nature, grandit lui-même. Retrouver sa place au sein de la nature permet de comprendre la nécessité de préserver les équilibres de la biodiversité.

                 UN GESTE POUR LA MER À LA RESCOUSSE

En 2019, accompagnée par un mécénat international, le projet « un Lagon propre, c’est notre responsabilité » permet à l’association de participer à la synergie en cours à Moorea : la préservation du milieu marin par les déchets polluants négligés sur terre.

Une dynamique est lancée, et bientôt “Les bourdons de Moorea”, groupe d’écocitoyens en action sur le ramassage des déchets soutenu pas Moorea Biodiversité, deviendra les ambassadeurs de la propreté de notre île avec plus de 4 ramassages hebdomadaires

En 2020 c’est par un spectacle de clowns dans les écoles primaires de Moorea que Moorea Biodiversité fera passer le message de la pollution des plastiques et autres. En 2021, les écoles de Tahiti en bénéficieront. 



Depuis 2020, 1 Geste Pour la Mer nous accompagne. Et chaque année Moorea Biodiversité peut soutenir financièrement les actions des “Bourdons de Moorea”, tenir son engagement à maintenir la propreté du Belvédère de ‘Opunohu, haut lieu de tourisme es de promenade, soutenir des actions de dépollution sur des sites de décharges sauvages.



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Les enfants sont les bienvenus, informés, formés, ils sont les auxiliaires enjoués et volontaires de la préservation. Ils sont nos KIRIKOUS, petits mais vaillants !

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