Accueil> Biodiversité>Les profondeurs de la Méditerranée peuvent-elles constituer un refuge pour les gorgones rouges ? Les profondeurs de la Méditerranée peuvent-elles constituer un refuge pour les gorgones rouges ? Retour vers « les actualités » Article publié le 10/10/2023 Depuis octobre 2022, la Fondation 1 OCEAN et l’UNESCO mènent avec le chercheur Lorenzo Bramanti du laboratoire LECOB-CNRS et le soutien de la Fondation de la Mer, un programme scientifique sur les Gorgones Rouges de Méditerranée. « Arche de Noé des Profondeurs » est une mission qui dure au moins deux ans et qui concerne quatre pays européens : la France, l’Italie, l’Espagne et Monaco. Elle vise à définir si les habitats profonds peuvent servir de refuge aux gorgones rouges, menacées par les pressions anthropiques et climatiques. © Alexis ROSENFELD - FONDATION 1 OCEAN Pour Alexis Rosenfeld, photographe, explorateur et cofondateur de 1 OCEAN, « la situation des gorgones en Méditerranée est à l’image de ce qu’il se passe sur l’ensemble de notre planète. À l’instar de la forêt Amazonienne, les forêts animales sous-marines disparaissent peu à peu, avec des conséquences tout aussi dramatiques ». L’été caniculaire de 2022 a été dévastateur pour les gorgones rouges, espèce endémique et emblématique de la Méditerranée. Entre 0 et 30 mètres de profondeur, la quasi-totalité des gorgones sont mortes en quelques jours. Cela est particulièrement inquiétant quand nous connaissons leur rôle de nurserie, garde-manger ou encore de refuge pour d’autres espèces et que les projections climatiques annoncent le maintien des anomalies thermiques. L’augmentation de la température de l’eau entraîne la prolifération de bactéries néfastes aux gorgones, alors qu’elles sont déjà en manque d’apports nutritifs et vulnérables en été, période de reproduction. © Alexis ROSENFELD - FONDATION 1 OCEAN Au-delà de 50 mètres, cependant, les gorgones semblent préservées grâce à des températures plus fraîches. Afin de savoir si les profondeurs peuvent constituer un refuge de biodiversité, Lorenzo Bramanti, chargé d’étude scientifique et son équipe, doivent notamment comprendre les mécanismes génétiques qui régissent le développement des gorgones. Ils cherchent par exemple à déterminer si elles peuvent constituer des populations autosuffisantes. © Alexis ROSENFELD - FONDATION 1 OCEAN Pour répondre à la problématique principale, les équipes de 1 OCEAN et du laboratoire LECOB-CNRS explorent les épaves de Méditerranée. Leur date de naufrage étant connue, ces épaves permettent d’établir l’âge théorique maximal de leur colonisation et éclairer les recherches. Le programme d’exploration scientifique « Arche de Noé des Profondeurs » vise ainsi à améliorer l’état des connaissances sur les gorgones rouges afin de permettre la mise en place de mesures de conservation optimales et sensibiliser les différents publics à leur nécessaire préservation. © Alexis ROSENFELD - FONDATION 1 OCEAN Partager cet article: Partager sur FacebookPartager sur TwitterEnvoyer à un amiCopy to clipboard Poursuivez votre lecture Replanter la posidonie en Méditerranée, une mission 2024 plus que réussie ! 28.11.2024 Lire la suite Lancement du fonds d'urgence pour la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie 26.11.2024 Lire la suite Projet Sentinelle : 1,2 tonne de déchets ramassés en apnée dans le Parc des Calanques 21.11.2024 Lire la suite Voir toutes les actualités