Accueil> Nos actions> Protéger la biodiversité>Protéger le grand requin marteau en Polynésie Française, espèce en danger critique d’extinction Protéger le grand requin marteau en Polynésie Française, espèce en danger critique d’extinction Polynésie française Crédit photo : Laurent Ballesta – Andromède L’association L’œil d’Andromède en collaboration avec Gombessa expédition et l’association Mokarran Protection Society, a mené du 1er décembre 2022 au 20 mars 2023, la mission Tamataroa 1. Mené par le photographe naturaliste Laurent Ballesta et son équipe, le projet de recherche sur les populations de grand requin marteau des Tuamotu, en Polynésie Française, a reçu le soutien de la Fondation de la Mer. Espèce marine emblématique du Pacifique, le grand requin marteau, appelé en polynésien Tamataroa, est aujourd’hui en danger critique d’extinction. Près de 80% de sa population a disparu au cours des 70 dernières années. Ce déclin massif est dû à la surpêche et à la dégradation de son habitat. Il y a 10 ans maintenant, la Polynésie Française a créé le premier sanctuaire de requins du Pacifique Central, une étape indispensable à la survie de cette espèce migratrice et inoffensive pour l’homme. D’autant qu’une étude préliminaire à la mission Tamataroa 1, menée par Mokarran Protection Society, a permis d’identifier les Tuamotu comme l’un des derniers refuges au monde pour cette espèce, notamment pour leur reproduction. Le Pacifique Central est considéré par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme « data-deficient ». La mission Tamataroa 1 vise donc à pallier ce manque de connaissances et permettre une meilleure conservation de l’espèce. Après 4 mois de mission et plus d’un millier d’heures passées sous l’eau, 140 individus ont pu être identifiés. Crédit photo : Laurent Ballesta – Andromède Crédit photo : Laurent Ballesta – Andromède Les équipes ont installé le premier grand réseau acoustique sous-marin du Pacifique Central. Accompagné des balises, il permettra de suivre les déplacements des grands requins marteaux dans les atolls de Rangiroa et Tikehau. En parallèle, une balise d’archivage de données a pu être placée sur un individu et permettra de couvrir son parcours migratoire sur 9 mois. Les prélèvements des tissus réalisés au cours de l’expédition serviront quant à eux à établir les liens de parenté entre les individus mais seront aussi utiles pour identifier leur taille, leur santé, leur régime alimentaire et donc les habitats qui les nourrissent. L’ensemble de ce suivi s’est réalisé sans capture et appâtage. En parallèle des plongées scientifiques, se retrouve aussi au centre de la démarche de conservation la sensibilisation via l’installation de panneaux d’information, des interventions en milieu scolaire ou encore des “apéro-sciences”. Des outils de communication sont en cours de réalisation, ainsi qu’un film qui sera diffusé en septembre 2023.